Depuis le début de l'année 2024, le Nigeria est aux prises avec une série d'enlèvements de grande ampleur, signalant une crise sécuritaire alarmante, particulièrement dans les régions du nord. Ces incidents ont ravivé les craintes d'une insécurité galopante, malgré les efforts continus des forces de sécurité pour contrer les menaces de banditisme et d'insurrection.
Le 5 janvier, le Territoire de la Capitale Fédérale a été le théâtre d'un drame familial poignant : un père et ses six filles ont été enlevés lors d'une invasion de domicile dans la région de Bwari. La situation a pris une tournure tragique lorsque l'une des filles, une jeune étudiante de 21 ans, a été tuée par les ravisseurs, même après le versement d'une rançon exorbitante, suscitant une onde de choc dans la communauté.
Fin février, l'attention s'est déplacée vers l'État de Borno, où plus de 200 personnes déplacées internes ont été prises en otage dans une attaque attribuée à un groupe insurrectionnel islamiste. Cet acte a souligné la vulnérabilité des camps de déplacés face aux violences extrémistes.
Le 9 mars, la violence a de nouveau frappé, cette fois dans l'État de Sokoto. Un groupe d'hommes armés a pénétré dans une école d'internat à Gidan Bakuso, emportant avec eux 15 enfants endormis. Cette opération nocturne a été rapidement suivie par un autre enlèvement massif, portant le nombre total d'otages à plus de 280 élèves.
Peu avant ces attaques, l'État de Borno avait déjà été le théâtre d'un enlèvement de plus de 200 personnes, accentuant la crise sécuritaire qui sévit dans le nord du pays.
La série noire continue le 19 mars avec l'enlèvement de plus de 87 personnes dans la communauté de Kajuru, dans l'État de Kaduna. Ces événements successifs mettent en lumière la capacité des ravisseurs à orchestrer des attaques coordonnées et à défier les mesures de sécurité en place.
Ces tragédies répétées soulignent l'urgence pour les autorités nigérianes d'intensifier leurs efforts pour garantir la sécurité des citoyens, en particulier des enfants, dans ces régions tourmentées. Les communautés locales restent en état d'alerte, appelant à une action décisive pour mettre fin à cette spirale de violence et d'insécurité.
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre, avec des appels à une solidarité et à une assistance accrues pour le Nigeria dans sa lutte contre le banditisme et le terrorisme. Face à cette situation critique, la communauté internationale observe attentivement les mesures que prendront les autorités nigérianes pour restaurer la paix et la sécurité dans les zones affectées.